Blocs Manley Snappers et Audio Research VS55

[Nicole]

Bonjour,

Nouveau dans le tube, j'essaye de me renseigner concernant les signatures de 2 appareils. Je viens d'acheter le couple Audio Resaerch Préampli SP16 et l'Ampli VS55.
Une belle opportunité a fait que j'ai pu acquérir un Préampli Einstein The Tube. The Tube derrière l'ARC VS55 ça "fonctionne bien" mais  mon souhait est de vendre le couple Audio Research car je le trouve bien marié.
Il me faut rechercher une autre amplification mais je ne voudrais pas y perdre, en terme de rendu sonore, si pour faire simple je peux m'exprimer ainsi.
Si l'on pouvait comparer l'Audio Research VS55 à des blocs Mono Manley Snapper 100w, il en sortirait quoi ? Comme ça sur le papier ce n'est pas évident mais c'est juste pour avoir une idée. Merci de vos réponses.

[francis ibre]

Bonjour Nicole,

j'avoue que je ne comprends pas le but de la question :

...Je viens d'acheter le couple Audio Research... mon souhait est de vendre le couple Audio Research...

C'est donc qu'il ne te convient pas ?
Dans ce cas il faut te questionner sur la salle et les enceintes, qui influent sur le rendu largement plus que l'électronique !

...car je le trouve bien marié.

???????
Dans ce cas, pourquoi ne pas le conserver ? quelque chose m'échappe...

Si l'on pouvait comparer l'Audio Research VS55 à des blocs Mono Manley Snapper 100w, il en sortirait quoi ?

Simple push-pull de 6550 pour l'AR, en stéréo donc avec alimentation commune, contre double push-pull de EL34 pour le Manley en blocs séparés : l'avantage technique va au Manley si toutefois on a vraiment besoin de 100 W...
Impossible d'en dire plus "sur le papier" !

Pour le prix d'une paire de Manley, on pourra acquérir une paire d'enceintes à très haut rendement "haut de gamme" qui dans la plupart des cas apporteront bien plus d'amélioration que n'importe quel ampli !
Si toutefois l'acoustique de la salle est correcte (c'est à dire bien traitée, et non "naturelle") sans quoi je ne vois pas l'intérêt d'installer du matériel si performant...

Francis

[Nicole]

Bonjour Francis,

Ton livre trône dans mon grenier depuis déjà pas mal d'années, un peu trop difficile pour moi compte-tenu de mes connaissances mais très agréable sur ce que je peux appréhender. Cela me fait plaisir de pouvoir converser avec toi.

En fait, suite à l’achat de l’Einstein, je ne peux pas conserver le préampli ARC. Pour le revendre, plusieurs personnes me disent qu'il est préférable de vendre le couple plutôt que seulement le préampli. C'est ainsi que je les ai achetés.
Mes enceintes sont des Vaughn Cabaret, avec une sensibilité de 93 dB sous moins de 4 ohms. Elles se distinguent du nouveau modèle à 9000 $ qui lui est équipé de boomers asservis (+ 400 $ pour les 2).
Bien sûr ce n'est pas le prix qui définit la qualité d'une enceinte mais elles sont plus qu'agréables, difficile d'en dire plus car nous les avons depuis peu et les électroniques ont été remplacées.
La puissance et bien est-ce en soi un problème ? Leur ancien propriétaire leur mettait au cul 2 blocs Kora Reference Class A de 100 watt. Dommage, ils ont été vendus avant que je ne lui achète une partie de ces autres équipements. Nul n'est obligé désirer avoir du répondant pour ma part, j'ai toujours eu des totors couillus. Remarque pour du tubes, le SV55 cache son jeu et en bien.
Je pense aussi qu'un jour nous nous offrirons des panneaux. Notre pièce, un grenier de ferme de plus de 40 m2 et de bonne hauteur ! Cela en fait un grand volume adossé à une pièce ouverte de 16 m2. Juste un petit muret les sépare. J'y posais avant mes électroniques dessus, je le réserve pour mes platines disques et mon préamplificateur phono ASR Basis Exclusive.

L'acoustique et bien pas de réverbération, le son se "diffuse" bien. Cela dit ce n'est pas non plus un auditorium, c'est aussi une pièce où nous aimons vivre. Un autre point est à noter, à savoir que le préampli Einstein a, d'après la traduction que j'ai pu lire, été pensé pour fonctionner en symétrique et l'ARS VS55 fonctionne en asymétrique. Dire que ce sera sensible ou pas, seul les écoutes pourront y répondre mais les Manley n'étant pas à ma porte, il nous est difficile d'en faire l'essai à demeure. Donc, j'essaye de cerner un peu le sujet, pas facile sans réaliser des essais grandeur nature.

[francis ibre]

Bonsoir Nicole,

voilà, la situation est beaucoup plus claire avec tes explications !

Vu l'espace disponible et la qualité acoustique, tu peux effectivement envoyer pas mal de puissance, à condition que les enceintes l'acceptent, et ça je ne sais pas le dire !
Maintenant, un double Push-Pull de EL34... Le fait est que je ne mets pas le tube EL34 en haut de mon classement... Je le trouve trop neutre, trop propre, trop hifi.

Je lui préfère toute les tétrodes à faisceau dirigé, autrement dit les KT66-77-88, ainsi que les 6L6 et dérivés, moins neutres mais plus vivants !
Mais bien sûr c'est une question de préférences personnelles !

Dans cette classe des 100 W et plus, je regarderais du côté des Jadis - PA100 ou JA120 - ou tout simplement chez TSM, le modèle mono 170 W :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'avantage c'est que tout ça est français, donc sans doute plus facile à aller écouter...

Francis

[Nicole]

Bonjour Francis,

Oui, je t’ai apporté un peu plus d’informations. Pour ce qui est de la puissance, mon hyperacousie m’empêche de trop tourner le potar de volume. Pour moi la puissance n’est pas synonyme de dB. Il faut avoir du répondant quand il le faut. Là, c’est un peu le motard de gros cubes adepte de balades qui s’exprime. Il est vrai que pour d’autres ballades, musicales celles-là, on peut se contenter de moins.

Les Jadis je ne les connais que de nom et ceux que tu cites ne me sont pas accessibles financièrement. La cote d’un préampli Einstein peut être trompeuse. Je l’ai acheté a un audiophile qui tournait une page de sa vie. Ce preamp drivait 2 blocs THG, Kora Cosmos, 100 W en Class A. Ils ont été vendus, en plus que parfait état, pour 1000 € la paire.

Et bien, je suis allé hier écouter les Manley. L’écoute s’est faite à partir d’une source dématérialisée. C’est peut-être vers cela que nous nous dirigeons mais ce n’était pour moi qu’une deuxième expérience. Un repère que je n’ai pas encore adopté. La grande pièce aurait été plus confortable comme le disait "Bernardi" pour faire les écoutes mais elle était occupée. C'est avec plaisir que j'ai été invité à sa table alors après un bon parmentier de canard et une belle part de gâteau poire et amandes de chez mon pâtissier préféré, c’est le ventre rassasié que nous nous sommes dirigés vers une pièce plus petite mais bien disposée.
De suite, les Manley placent la scène, ça fourmille de détails que je n’ai pas besoin d’aller chercher. Moi, même tripotant de la guitare et m’asseyant au piano, « only for fun », je retrouve des sonorités. Les basses fréquences ne "ronronnent" pas, ne sont pas "grasses", c’est tendu, net, propre mais pas chirurgical, ni analytique, cela vit.

Je n’ai pas de référant pour définir ce qui est ou non par trop audiophile. Comme tu l'exprime nous avons chacun nos préférences.
Je dirais tout de même que pour avoir écouté du Linn il y a plus d’une vingtaine d’années, c’est ce que j’en pensais. Ce n’est pas le cas ici, même si j’ai l’impression que cette écoute dématérialisée me retire quelque chose. C’est peut-être dans ma tête que cela se joue mais je fais le pari qu’en revenant à ce qui est encore pour moi mes fondamentaux cela va faire renaître ce petit plus. Somme toute les éléments mis en amont ont une signature et ils font encore partie de mon environnement et là en plus tout le système a été mis à plat, jusqu'aux câbles.

De retour à la maison, je prends le temps d’installer le matériel et de le laisser chauffer. Là, tout est nouveau et nos premières impressions nous plaisent. Ce petit plus, cette petite chaleur arrive à mes oreilles, une note pas du tout envahissante ni charmeuse et cela c’est bien, du moins pour nous. Il est facile de tomber amoureux plus difficile d’aimer. Il va donc maintenant falloir adopter ce nouveau système, le découvrir. On ne chasse pas en trois semaines l’empreinte des transistors et celle des JM Lab.

Les 100 watts et bien ils tiennent bien ferme les HP et savent les exciter quand il faut. Y’en a sous la poignée, c’est comme avec mon gros Bi. Toutefois, est-ce le fait du voyage, l’un des blocs laisse sentir une petite odeur comme un ampli qu’on rallume après un repos prolongé. Je m’y attarde apparement rien.
Le plaisir reprend sa place et je reste seul tard dans la nuit à en profiter.

Mais alors, qu’en est-il des Audio Research ? C’est simple, le mariage du SP16 avec le VS55 est parfait. Ce n’est que l’Einstein qui est venu mettre la zizanie dans ce couple. Impossible de faire ménage à trois et comme la nouvelle aventure se passait mal, il fallait agir.
Je crois que j’y suis arrivé. Au moins c’est sûr pour les Audio Research qui attendent de trouver un nouveau foyer. Quand à l’Einstein et les Manfield Snapper, au moins dans ce ménage à trois il n'y aura pas de jaloux.

[CapVert]

Bonjour,

Juste mon retour d'experience, j'ai eu le VS55 pendant 1 an environ sur les panneaux Magnepan 1.7 et je le trouvais fatiguant a la longue, trop rentre dedans, il manquait de douceur, de rondeur, ce que devrait "apporter" l'écoute d'un ampli a tube, il ressemble plus a du totor pour moi.

Philippe

[guy1]

Bonjour à tous,

Je rejoins totalement CaptVert pour sa critique du VS55. Je ne connais pas spécialement les Manley , mais deux blocs mono sont un plus, idem pour les 100w.

Bonne écoute
Guy

[Nicole]

Bonjour,

Je rejoins totalement CaptVert pour sa critique du VS55. Je ne connais pas spécialement les Manley , mais deux blocs mono sont un plus, idem pour les 100w.

Et bien, pour reprendre ce post le mariage Einstein The Tube, Manley Snapper et les Vaughn Cabernet a été réussi. À nos oreilles, les ARC ne suivaient pas. Il en manquait beaucoup, cela paraissait étriqué et avec cette vitalité en moins.