Mention "Tube neufs"
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Re: Mention "Tube neufs"
Bonjour Francesco,
Premier problème : qui peut affirmer que ce tube, fabriqué en 1985, est depuis ce temps resté bien sagement sur une étagère, et que personne ne l'a jamais utilisé ?
Sauf si le propriétaire actuel est celui qui l'a acheté en 1985, et qu'il sait pertinemment qu'il n'a jamais utilisé ce tube...
Hélas non ! Sûrement pas.
Pour plusieurs excellentes raisons :
- boite tombée : verre fendu ? électrodes déplacées ? court-circuit interne ?... des tubes "neufs" mais hors d'état, j'en ai déjà vu quelques-uns !
- cathode endormie : après 50 ans passés sur une étagère, il arrive que le pouvoir émissif du revêtement soit "passivé". Dans ce cas, les mesures seront faibles, à moins de connaitre la pratique pour "réveiller" le tube.
- tube déjà hors spécification lorsqu'il est sorti d'usine : c'était extrêmement rare dans les années 50-60, beaucoup moins entre 70 et 80, et carrément fréquent après 80, période noire de la production de tubes !
Les outillages étaient vieillissants, les exigences peu contraignantes, et on n'allait pas investir dans une démarche qualité pour des composants déjà obsolètes, destinés à un marché de maintenance pour des appareils eux aussi obsolètes ou en passe de l'être bientôt...
Donc tubes de qualité médiocre en général jusqu'en 85-86... 87, dernières années de production...
- tube annoncé neuf par un vendeur qui sait parfaitement que c'est faux, mais qui a gardé ce tube en état visuellement parfait, ainsi que sa boite...
Comme toujours dans les problèmes de qualité : ce n'est pas la qualité en elle-même qui pose problème, c'est seulement l'ASSURANCE de la qualité !
Il s'agit donc de PROUVER la qualité, et cela demande du travail : mesurer en respectant un protocole, communiquer correctement les mesures, bref apporter les éléments certifiant cette assurance de qualité.
Francis
Canadien a écrit:...Quand on annonce un tube comme "NEUF" et que c'est la vérité...
Premier problème : qui peut affirmer que ce tube, fabriqué en 1985, est depuis ce temps resté bien sagement sur une étagère, et que personne ne l'a jamais utilisé ?
Sauf si le propriétaire actuel est celui qui l'a acheté en 1985, et qu'il sait pertinemment qu'il n'a jamais utilisé ce tube...
Mais pas testé, je dois en conclure que le tube est bon, et teste selon les specs ?
Hélas non ! Sûrement pas.
Pour plusieurs excellentes raisons :
- boite tombée : verre fendu ? électrodes déplacées ? court-circuit interne ?... des tubes "neufs" mais hors d'état, j'en ai déjà vu quelques-uns !
- cathode endormie : après 50 ans passés sur une étagère, il arrive que le pouvoir émissif du revêtement soit "passivé". Dans ce cas, les mesures seront faibles, à moins de connaitre la pratique pour "réveiller" le tube.
- tube déjà hors spécification lorsqu'il est sorti d'usine : c'était extrêmement rare dans les années 50-60, beaucoup moins entre 70 et 80, et carrément fréquent après 80, période noire de la production de tubes !
Les outillages étaient vieillissants, les exigences peu contraignantes, et on n'allait pas investir dans une démarche qualité pour des composants déjà obsolètes, destinés à un marché de maintenance pour des appareils eux aussi obsolètes ou en passe de l'être bientôt...
Donc tubes de qualité médiocre en général jusqu'en 85-86... 87, dernières années de production...
- tube annoncé neuf par un vendeur qui sait parfaitement que c'est faux, mais qui a gardé ce tube en état visuellement parfait, ainsi que sa boite...
Comme toujours dans les problèmes de qualité : ce n'est pas la qualité en elle-même qui pose problème, c'est seulement l'ASSURANCE de la qualité !
Il s'agit donc de PROUVER la qualité, et cela demande du travail : mesurer en respectant un protocole, communiquer correctement les mesures, bref apporter les éléments certifiant cette assurance de qualité.
Francis
francis ibre- Membre éminent
- Messages : 2896
Date d'inscription : 07/03/2019
Localisation : à côté de ses pompes
Re: Mention "Tube neufs"
Vraiment magnifique !
Egeswald- Membre Bleu
- Messages : 93
Date d'inscription : 30/06/2019
Re: Mention "Tube neufs"
Magnifique !
Montmorency ?
Francis
Montmorency ?
Francis
francis ibre- Membre éminent
- Messages : 2896
Date d'inscription : 07/03/2019
Localisation : à côté de ses pompes
Re: Mention "Tube neufs"
Couleurs d'octobre... Splendide !
banzai- Membre Bleu
- Messages : 3343
Date d'inscription : 01/03/2019
Re: Mention "Tube neufs"
magnifique Francesco!
j'y suis allé en voyage scolaire il y'a 35 ans: que de bons souvenirs de cette très belle région
francis ibre a écrit:
- cathode endormie : après 50 ans passés sur une étagère, il arrive que le pouvoir émissif du revêtement soit "passivé". Dans ce cas, les mesures seront faibles, à moins de connaitre la pratique pour "réveiller" le tube.
Francis
Francis peux-tu nous en dire plus sur cette pratique ?
comme évoqué dans d'autres sujets du forum j'ai quelques 2A3 et 6B4G des années 40/50 que j'ai toujours peur d'utiliser dont des Ken Rad et Raytheon qui etaient un peu faibles au lampemètre
y'a t'il un moyen, sans lampemètre, pour essayer de réveiller des vieux tubes (un petit montage avec alim filaments et alim HT variable par exemple...) ?
Merci
paskwalito- Membre Bleu
- Messages : 1033
Date d'inscription : 02/03/2019
Age : 53
Localisation : Grenoble
Re: Mention "Tube neufs"
Bonsoir Pascal,
pour tenter de réveiller un tube "endormi" il faut bien sûr du matériel, mais aussi un peu de pratique, et surtout... ne pas craindre de se planter !
Matériel :
- alimentation régulée réglable pour le filament
- alimentation réglable pour l'anode
- alimentation négative réglable pour la polarisation grille
- galvanomètre pour surveiller le courant d'anode
Tout cela nous fait pratiquement un lampemètre complet !
Dans l'idéal, il faudrait aussi un moyen de surveiller la température de la cathode et celle du filament : la cathode ne devrait jamais dépasser 1000°C, et le filament 1850°C.
Pour cela j'ai un vieux thermomètre optique du type "pyromètre à disparition de filament" qui est le meilleur moyen de mesurer précisément la température des métaux au-dessus de 800°C...
Au-dessus de 1000°C le revêtement de la cathode va s'évaporer très rapidement, et se condenser partout autour sur les micas et les grilles, créant des courants de fuite et rendant la grille émissive, donc le tube incontrôlable !
Et au-dessus de 1850°C le tungstène du filament va commencer à recristalliser en gros grains fragiles, qui ne supporteront pas les contraintes de dilatation/retrait lors des démarrages et extinction : le filament va casser à court terme...
Sinon, avec l'habitude (j'ai enseigné la métallurgie et les traitements thermiques pendant 25 ans) on estime à 25-30°C près la température des métaux grâce à leur couleur, entre 700 et 1000°C :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Nota : un thermomètre infra-rouge donnera des mesures fausses, parce que le verre du tube n'est pas totalement transparent aux infra-rouges ! (c'est pour ça que le bulbe chauffe...)
Le problème à résoudre ?
- normalement le revêtement de cathode est rendu conducteur grâce à du baryum "métal" dispersé dans la matrice d'oxydes de baryum, strontium et calcium.
- et normalement l'interface entre le nickel de "base" de la cathode et son revêtement est parfaitement conductrice...
- mais quand la cathode n'a pas fonctionné pendant longtemps, elle peut former une "barrière de cathode" qui est une couche résistive située à l'interface entre le nickel de la cathode et la couche émissive dont elle est revêtue. Le revêtement lui-même peut aussi présenter une résistance électrique anormale.
Ces "défauts" font que le tube va se comporter comme si le pouvoir émissif de la cathode avait nettement diminué...
Parlons maintenant du procédé : il est...complexe... Il s'agit de provoquer la diffusion d'éléments réducteurs, contenus dans l'alliage de nickel de la cathode, et qui vont lentement diffuser vers la couche de revêtement.
Ces éléments vont réagir avec les oxydes et les réduire, la réaction va libérer du baryum "métal" qui est conducteur, et petit à petit en quelques minutes, la conduction de la cathode et son pouvoir émissif vont retrouver leur caractéristiques attendues.
Pour que cette diffusion ait lieu, la température de la cathode doit s'élever suffisamment : en fonctionnement normal, à la température de 800-850°C habituelle des cathodes, cette diffusion est très très lente (mais suffisante pour maintenir la cathode en bon état) : sur un tube endormi, il faudrait quelques dizaines d'heures pour que la diffusion fasse son œuvre
La surchauffe est le seul moyen d'accélérer le processus !
Comment procéder :
- le tube est mis en chauffe dans les conditions normales de test :
- alimentation du filament à la valeur nominale, chauffage au moins 2 minutes ( la cathode est rouge cerise clair)
- application de la tension négative de grille, puis de la tension d'anode
- après stabilisation on mesure le courant d'anode : il est en-dessous du nominal...
C'est là que ça devient un peu... quitte ou double :
- on passe la tension de chauffage filament à 120% du nominal !
- le courant d'anode DOIT augmenter, assez vite au début, puis plus lentement après 20-30 secondes...
- il est possible que le courant ait carrément doublé de valeur : rien d'inquiétant !
- on laisse le tube comme ça pendant 2 minutes (c'est TRES long) et c'est là qu'on peut surveiller la température de cathode (orange)
- si on voit le courant d'anode stagner ou diminuer, on passe tout de suite à l'étape suivante sans attendre la fin des 2 minutes !
- on revient à la tension de chauffage nominale : après stabilisation , on mesure un courant d'anode qui a probablement progressé !
- on laisse reposer 5-10 minutes...
- on recommence...
- et on peut répéter ce cycle plusieurs fois
- si après 4 ou 5 cycles il n'y a plus de progrès, on doit être plus méchant !
- on va faire la même manip mais cette fois à 150% de la tension nominale...
Nota : sur les tubes à chauffage direct, on peut sans danger immédiat surchauffer TRES largement le filament-cathode : il m'est arrivé de chauffer à 250% du nominal pendant 10 minutes, dans un cas extrême d'une 2A3 totalement "dans le coma", voir ici en fin de page : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les risques et leurs conséquences :
- comme expliqué plus haut :
- évaporation du revêtement émissif : courants de fuite, grille émissive (courant de grille), tube devenu incontrôlable
- effritement de la couche émissive : il suffit d'un point chaud... ça peut être fatal si les fragments entrent en contact avec la grille...
- recristallisation du filament de tungstène : peu de risque si on limite les surchauffes à moins de 5 minutes. Risque inexistant si chauffage direct avec filament revêtu.
- les autres problèmes pouvant arriver :
- dégazage d'un élément interne du tube : normalement dégazés vers 850-900°C, les métaux peuvent re-dégazer si on les porte au-dessus de 900°C...
- les micas peuvent aussi dégazer si surchauffés
- on aura alors un tube ayant retrouvé son débit, mais présentant des anomalies de courant grille gênantes : c'est raté !
Bilan : une chance sur deux de "récupérer" un tube !
Francis
pour tenter de réveiller un tube "endormi" il faut bien sûr du matériel, mais aussi un peu de pratique, et surtout... ne pas craindre de se planter !
Matériel :
- alimentation régulée réglable pour le filament
- alimentation réglable pour l'anode
- alimentation négative réglable pour la polarisation grille
- galvanomètre pour surveiller le courant d'anode
Tout cela nous fait pratiquement un lampemètre complet !
Dans l'idéal, il faudrait aussi un moyen de surveiller la température de la cathode et celle du filament : la cathode ne devrait jamais dépasser 1000°C, et le filament 1850°C.
Pour cela j'ai un vieux thermomètre optique du type "pyromètre à disparition de filament" qui est le meilleur moyen de mesurer précisément la température des métaux au-dessus de 800°C...
Au-dessus de 1000°C le revêtement de la cathode va s'évaporer très rapidement, et se condenser partout autour sur les micas et les grilles, créant des courants de fuite et rendant la grille émissive, donc le tube incontrôlable !
Et au-dessus de 1850°C le tungstène du filament va commencer à recristalliser en gros grains fragiles, qui ne supporteront pas les contraintes de dilatation/retrait lors des démarrages et extinction : le filament va casser à court terme...
Sinon, avec l'habitude (j'ai enseigné la métallurgie et les traitements thermiques pendant 25 ans) on estime à 25-30°C près la température des métaux grâce à leur couleur, entre 700 et 1000°C :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Nota : un thermomètre infra-rouge donnera des mesures fausses, parce que le verre du tube n'est pas totalement transparent aux infra-rouges ! (c'est pour ça que le bulbe chauffe...)
Le problème à résoudre ?
- normalement le revêtement de cathode est rendu conducteur grâce à du baryum "métal" dispersé dans la matrice d'oxydes de baryum, strontium et calcium.
- et normalement l'interface entre le nickel de "base" de la cathode et son revêtement est parfaitement conductrice...
- mais quand la cathode n'a pas fonctionné pendant longtemps, elle peut former une "barrière de cathode" qui est une couche résistive située à l'interface entre le nickel de la cathode et la couche émissive dont elle est revêtue. Le revêtement lui-même peut aussi présenter une résistance électrique anormale.
Ces "défauts" font que le tube va se comporter comme si le pouvoir émissif de la cathode avait nettement diminué...
Parlons maintenant du procédé : il est...complexe... Il s'agit de provoquer la diffusion d'éléments réducteurs, contenus dans l'alliage de nickel de la cathode, et qui vont lentement diffuser vers la couche de revêtement.
Ces éléments vont réagir avec les oxydes et les réduire, la réaction va libérer du baryum "métal" qui est conducteur, et petit à petit en quelques minutes, la conduction de la cathode et son pouvoir émissif vont retrouver leur caractéristiques attendues.
Pour que cette diffusion ait lieu, la température de la cathode doit s'élever suffisamment : en fonctionnement normal, à la température de 800-850°C habituelle des cathodes, cette diffusion est très très lente (mais suffisante pour maintenir la cathode en bon état) : sur un tube endormi, il faudrait quelques dizaines d'heures pour que la diffusion fasse son œuvre
La surchauffe est le seul moyen d'accélérer le processus !
Comment procéder :
- le tube est mis en chauffe dans les conditions normales de test :
- alimentation du filament à la valeur nominale, chauffage au moins 2 minutes ( la cathode est rouge cerise clair)
- application de la tension négative de grille, puis de la tension d'anode
- après stabilisation on mesure le courant d'anode : il est en-dessous du nominal...
C'est là que ça devient un peu... quitte ou double :
- on passe la tension de chauffage filament à 120% du nominal !
- le courant d'anode DOIT augmenter, assez vite au début, puis plus lentement après 20-30 secondes...
- il est possible que le courant ait carrément doublé de valeur : rien d'inquiétant !
- on laisse le tube comme ça pendant 2 minutes (c'est TRES long) et c'est là qu'on peut surveiller la température de cathode (orange)
- si on voit le courant d'anode stagner ou diminuer, on passe tout de suite à l'étape suivante sans attendre la fin des 2 minutes !
- on revient à la tension de chauffage nominale : après stabilisation , on mesure un courant d'anode qui a probablement progressé !
- on laisse reposer 5-10 minutes...
- on recommence...
- et on peut répéter ce cycle plusieurs fois
- si après 4 ou 5 cycles il n'y a plus de progrès, on doit être plus méchant !
- on va faire la même manip mais cette fois à 150% de la tension nominale...
Nota : sur les tubes à chauffage direct, on peut sans danger immédiat surchauffer TRES largement le filament-cathode : il m'est arrivé de chauffer à 250% du nominal pendant 10 minutes, dans un cas extrême d'une 2A3 totalement "dans le coma", voir ici en fin de page : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Les risques et leurs conséquences :
- comme expliqué plus haut :
- évaporation du revêtement émissif : courants de fuite, grille émissive (courant de grille), tube devenu incontrôlable
- effritement de la couche émissive : il suffit d'un point chaud... ça peut être fatal si les fragments entrent en contact avec la grille...
- recristallisation du filament de tungstène : peu de risque si on limite les surchauffes à moins de 5 minutes. Risque inexistant si chauffage direct avec filament revêtu.
- les autres problèmes pouvant arriver :
- dégazage d'un élément interne du tube : normalement dégazés vers 850-900°C, les métaux peuvent re-dégazer si on les porte au-dessus de 900°C...
- les micas peuvent aussi dégazer si surchauffés
- on aura alors un tube ayant retrouvé son débit, mais présentant des anomalies de courant grille gênantes : c'est raté !
Bilan : une chance sur deux de "récupérer" un tube !
Francis
francis ibre- Membre éminent
- Messages : 2896
Date d'inscription : 07/03/2019
Localisation : à côté de ses pompes
Re: Mention "Tube neufs"
Merci Francis pour cette excellente explication
une chance sur deux de sauvetage c'est déja pas si mal
je vais decortiquer tout ça à tête reposée mais en te lisant je vois que ce n'est pas si simple que ça
pour moi c'est la partie Triode à chauffage direct qui m'interesse surtout (2A3/6B4G) je vais donc essayer de lister le materiel nécessaire (j'ai déja une alim de labo 0-15 VDC /0-3A pour les filaments ) pour faire un petit montage.
par contre pour surveiller la température ça va etre difficile n'ayant pas l'oeil suffisement affuté pour différencier le Jaune/orange clair/orange,etc...
une chance sur deux de sauvetage c'est déja pas si mal
je vais decortiquer tout ça à tête reposée mais en te lisant je vois que ce n'est pas si simple que ça
pour moi c'est la partie Triode à chauffage direct qui m'interesse surtout (2A3/6B4G) je vais donc essayer de lister le materiel nécessaire (j'ai déja une alim de labo 0-15 VDC /0-3A pour les filaments ) pour faire un petit montage.
par contre pour surveiller la température ça va etre difficile n'ayant pas l'oeil suffisement affuté pour différencier le Jaune/orange clair/orange,etc...
paskwalito- Membre Bleu
- Messages : 1033
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Age : 53
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